Wednesday, November 30, 2005

Proposition

Je crois qu'il faut transformer l'accessibilité à la citoyenneté française, et pour tous. Je propose qu'on demande à toute personne née en France si elle désire bien obtenir la nationalité française, et ce dès qu'elle peut parler, disons vers 3 ans. Il pourrait y avoir des exceptions, par exemple pour certains handicapes empechant de parler à 3 ans, on pourrait repousser la question d'un an. Si l'enfant n'est pas capable de répondre ou ne veut pas la nationalité française, on lui laisserait le choix du pays où il sera expulsé, sachant qu'on découperait les pays par couleur (de peau), à moins que dans les 100 générations précédentes il ait eu des ancêtres étrangers. On le renverrait alors dans le pays de ses ancêtres. Ainsi les normands seraient renvoyés en Norvège, les Francs en Allemagne, Belgique... les romains en Italie, les descendants des esclaves africains en Afrique, etc. Pour des raisons humanitaires, on proposerait aux parents de suivre leur enfant, tout en sachant qu'ils perdraient alors automatiquement la nationalité française.

Monday, November 14, 2005

Ces journalistes !

Dans un article du monde, Laurence Caramel écrit "que les pays en développement (PED) seraient les premiers bénéficiaires" d'une libéralisation des échanges agricoles. Plus loin elle précise que ces "PED" bénéficiaires sont tout d'abord les pays du groupe de Cairns, puis les pays développés. Un peu naif, j'en déduis que le groupe de Cairns contient un grand nombre de PED. Or en regardant la liste de ces pays (Argentine, Australie, Bolivie, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Indonesie, Malaisie, Nouvelle Zélande, Paraguay, Philippines, Afrique du sud, Thailande, Uruguay), on remarque que 3 de ces pays sont (très) riches, et qu'ils ne reste que 14 pays en voie de développement, ce qui à mon avis ne constitue qu'une petite minorité des PED (surtout qu'en terme de population, cette liste ne comprend pas les pays très peuplés que sont la Chine, l'Inde, le Pakistan, le Bangladesh, le Nigéria, le mexique, etc, ce qui constitue environ la moitié de la population mondiale). En somme, une très faible minorité de gens profiterait de cette libéralisation ?

Et oui ! Et encore n'avons nous pas encore regardé comment cette manne risque d'être distribuée : L'agriculture des PED du groupe de Cairns est particulièrement inégalitaire, on le sait en général pour l'Argentine, le Brésil et l'Afrique du sud, et il me semble que c'est aussi le cas de l'Urugay et du Chili. En prenant deux pays au hasard parmi ceux qui restent, le Costa Rica pour l'amérique et les Philippines pour l'Asie, on apprend "qu'en 1984, 2,9 pour cent du total des exploitations - celles s'étendant sur plus de 200 hectares - occupaient 47 pour cent des terres cultivées du pays, alors que 59,9 pour cent des exploitations - celles couvrant moins de 10 hectares - n'occupaient que 5,4 pour cent de la superficie totale sous culture".
Pour ce qui est des Philippines et selon un rapport publié en 1997 par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, "la propriété foncière est concentrée entre les mains d’individus et d’entreprises qui ne sont pas vraiment intéressés par le développement d’une agriculture viable à long terme, mais plutôt par le contrôle des terres et la consolidation de leur pouvoir politique dans les milieux ruraux ." Sachant que cette inégalité foncière est l'héritage de son passé colonial, pour les paysans Philippins cette libéralisation pourrait s'apparenter à un retour en force de leurs anciens maitres (les Etats-Unis).




J'ai l'impression que 90% des gens se décrivent comme indépendants et passionnés. Quelques uns rajoutent pas diplomate, ca évite d'être traité d'individualiste : "non, non, je suis pas égoiste, c'est juste que je dis ce que je pense (et que je pense que pour moi)."

bref.

Wednesday, November 09, 2005

sniff

Je viens de lire dans un éditorial du Monde que 83% des francais sont pour abaisser l'age de la scolarité obligatoire. Ils feraient mieux de réviser leur cours d'histoire et de faire preuve d'un peu de bon sens. A moins qu'ils veuillent aussi que la France se retire de la convention sur les droits de l'enfant, rejoignant ainsi les deux seuls pays qui ne l'ont pas signée, les Etats-Unis et la Somalie (ce dernier a une excuse, il n'a pas de gouvernement).

Il me semble d'autre part que permettre l'apprentissage à partir de 14 ans est en contradiction avec la Convention sur l'âge minimum, que la France a signée et dont voici les 2 premiers articles :
Article 1

Tout Membre pour lequel la présente convention est en vigueur s'engage à poursuivre une politique nationale visant à assurer l'abolition effective du travail des enfants et à élever progressivement l'âge minimum d'admission à l'emploi ou au travail à un niveau permettant aux adolescents d'atteindre le plus complet développement physique et mental.

Article 2

1. Tout Membre qui ratifie la présente convention devra spécifier, dans une déclaration annexée à sa ratification, un âge minimum d'admission à l'emploi ou au travail sur son territoire et dans les moyens de transport immatriculés sur son territoire; sous réserve des dispositions des articles 4 à 8 de la présente convention, aucune personne d'un âge inférieur à ce minimum ne devra être admise à l'emploi ou au travail dans une profession quelconque.

2. Tout Membre ayant ratifié la présente convention pourra, par la suite, informer le Directeur général du Bureau international du Travail, par de nouvelles déclarations, qu'il relève l'âge minimum spécifié précédemment.

3. L'âge minimum spécifié conformément au paragraphe 1 du présent article ne devra pas être inférieur à l'âge auquel cesse la scolarité obligatoire, ni en tout cas à quinze ans.

4. Nonobstant les dispositions du paragraphe 3 du présent article, tout Membre dont l'économie et les institutions scolaires ne sont pas suffisamment développées pourra, après consultation des organisations d'employeurs et de travailleurs intéressées, s'il en existe, spécifier, en une première étape, un âge minimum de quatorze ans.

5. Tout Membre qui aura spécifié un âge minimum de quatorze ans en vertu du paragraphe précédent devra, dans les rapports qu'il est tenu de présenter au titre de l'article 22 de la Constitution de l'Organisation internationale du Travail, déclarer:

a) soit que le motif de sa décision persiste;

b) soit qu'il renonce à se prévaloir du paragraphe 4 ci-dessus à partir d'une date déterminée.